Dans les situations de stress, diverses petites voix se font entendre à l’intérieur de nous.
« Nous nous entons parfois écartelés entre ses différentes parties qui cherchent à activer des comportements différents
C’est à Eric Berne, psychothérapeute américain dans les années 50, que nous devons un modèle aidant à bien comprendre ces différentes partie à l’intérieur de nous.
Éric Berne s’est aperçu qu’il y a une corrélation entre le comportement d’une personne, ce qu’elle dit et l’émotion qu’elle transmet à un moment donné.
Bien souvent ce même ensemble de manifestations se reproduit de la même façon face une situation identique.
Il a ainsi fait le lien entre émotion, pensée et comportement.
Il s’est ensuite rendu compte, en s’appuyant sur les travaux du psychanalyste Paul Federn, qu’il était possible de regrouper ces « corpus » de manifestions en trois ensembles distincts.
Parfois, la personne se comporte (voix, postures, mimiques…) comme l’un de ses parents (pas n’importe quels parents),
à d’autres moments elle reprend des attitudes ou une façon de parler qu’elle a eues quand elle était petite,
et enfin à d’autres moments encore elle agit comme un adulte
Dans le langage courant : il appellera ces trois façons d’être les États du moi.
– Parent
– Adulte
– Enfant
Cette représentation théorique nous permet de mieux comprendre nos comportements quotidiens
A chaque instant de notre vie, nous voyageons dans ces différents états du moi,
parfois de façon agréable et adaptée, parfois moins harmonieusement.
Fonctions positives et négatives des états du MOI
En cas de stress, notre « parent positif » a plusieurs missions:
assurer notre protection
et nous donner des permissions.
– Notre parent « normatif » a comme fonction d’assurer notre protection, il va nous aider à dire non, à mettre des limites.
– Notre parent « nourricier » va nous offrir les permissions dont nous avons besoin
Ex: Bravo, tu as bien travaillé ! Et si tu t’accordais un peu de bon temps ?
Cet état du moi va nous permettre de recharger nos batteries en répondant favorablement aux besoins de notre « enfant intérieur »
Le parent « normatif » et le « nourricier » ont leur face négative, comme les 2 faces d’une pièce.
Parfois nous mobilisons l’énergie de notre « parent normatif négatif » dit persécuteur, pour chercher à dévaloriser l’autre.
A d’autres moments, c’est notre parent Nourricier négatif » dit sauveur qui montre son nez.
Être à l’écoute de l’autre et de la satisfaction de leurs besoins nous évite souvent de répondre à nos propres besoins
Notre état du moi « adulte » va être nous
très utile dans des situations de stress.
Dans un rapport conflictuel, il va ainsi chercher des informations, poser des questions, reformuler pour faciliter la communication, analyser et faire des choix en fonction des options positives dégagées.
On l’appelle souvent l’ordinateur, car il montre peu d’émotion, est centré sur la résolution de problèmes dans l’ici et maintenant.
Notre état du moi « enfant » a lui aussi plusieurs visages
Notre enfant « libre » est notre réservoir d’énergie et de motivation
C’est là que se trouve notre « puissance ».
Dans cette partie se trouve notre petite fille ou le petit garçon que nous avons été, avec nos envies et nos besoins, nos émotions authentiques et nos rêves.
Si nous permettons à notre « enfant libre » de s’exprimer, à travers nos passions, nos activités « cerveau droit »
(consultez mon article )
, nous mobilisons nos ressources et nous évacuons le stress.
Le travail avec les personnes dépressives a permis de constater que cette partie était très atrophiée et qu’une phase importante du traitement va consister à faire grandir leur « Enfant libre ».
La simple question :
« De quoi ai-je envie et besoin »?,
posée à plusieurs reprises au fil de la journée, va leur permettre progressivement de faire revivre cette partie d’eux-mêmes.
Mais les adultes qui nous entourent nous apprennent que satisfaire tous nos besoins est impossible.
Dans notre état du moi « Enfant » va donc s’installer une partie « Enfant adapté » qui va se montrer selon les circonstances « Enfant adapté soumis » ou « Enfant adapté rebelle »
Au fil des années, les interdits s’ajoutent et musclent cette partie de nous même, muselant notre « Enfant libre ».
Nous privilégions souvent l’autre, un mécanisme de passivité et de dévalorisation de soi se met en place :
« je ne vais pas y arriver »
« je suis moins doué(e) que lui »
Et nous adoptons une position de « Victime » qui, inconsciemment, cherche un « Sauveur » ou un « Persécuteur »
Sources de cet article :
Soyez un stressé heureux de Elisabeth COUZON et Françoise DORN
collection Mieux se Connaître